Aime-moi mon amour !

Préface

Décidément, avec Pétra Werlé il est des citadelles et des monts Golgotha qui cessent définitivement d´être douleur d´orgueil. Les corps et les mots se frôlent, se détestent et s´étreignent. Ils posent sur les blessures des baumes couleur d´orange. L´amour se fait miroir, échelle de nos errances, défaite du cynisme. Le mentir, deviendrait-il vrai pour mieux nous rappeler au sérieux des jeux d´esquives ?

On entrevoit les anges, extraits des profondeurs reliquaires et délicatement posés sur des lunes en croûte d´Espagne et de mie tunisienne. Ils lorgnent les orifices et les tétons terrestres. Les ébats énamourés. Les langues se déliant en prose clitoridienne. Pauvre Pénélope ! Que n´eût-elle choisi pour bandaison l´arc de Cupidon ?...
Gageons qu´elle se rattrape en des extases plurielles, des orgasmes majeurs. Loin des Calvaires et des enfers pavés d´épaisses contritions. Vénus est Aphrodite. Le bleu est vague à l´âme. Il est des vérités bibliques. Le ciel est ici-bas. à portée de désirs et d´envies virevoltantes sur des glands de Cocagne, des croupes adamantines qui font rougir les Saints.

Peut-être se masturbent-ils pour se rapprocher enfin de nos lèvres mortelles. Ils murmurent : « aime-moi, mon amour, sur les cils et les cordes des caravanes nomades ».

Erick Auguste